En France, aujourd'hui, nous n'avons le choix qu'entre deux procédés : l'inhumation ou la crémation. Si de nombreuses études ont d'ores et déjà été menées sur l'impact écologique de cette dernière, aucune étude n'avait encore été menée concernant l'inhumation, encore majoritairement choisie en France.
Une inhumation équivaut à 3,6 crémations
L'étude, menée par la société Verteego en 2017, a pris en compte l'effet de serre produit, la consommation d'énergies non renouvelables ainsi que la consommation de ressources rares afin de comparer ses pratiques.
Il y a encore quelques années, les crématoriums prenaient assez peu, voire pas, en compte les paramètres environnementaux (rejets de CO2, de mercure, d'arsenic). Cependant, depuis 2010, une directive européenne encadre plus rigoureusement la filtration des rejets liés à la crémation. Si les crématoriums n'avaient, jusqu'alors, pas la palme des funérailles écolo, la tendance s'inverse. L'étude menée par Verteego a montré qu'une inhumation équivaut à 3,6 crémations en terme d'émission de CO2. Elle a également une empreinte écologique plus pesante et plus lourde. En effet, la sépulture concentre 88% des émissions de CO2 en raison de son processus de fabrication, des matériaux utilisés mais également de leur importation, parfois très lointaine.
Côté crémation, c'est le gaz utilisé qui a le plus fort impact écologique, représentant 56% des gaz à effet de serre émis lors du processus.
En route pour des funérailles écolo
Alors, comment faire si on souhaite réduire notre empreinte écologique après notre trépas?
Plusieurs solutions sortent peu à peu de terre (et de nos esprits) :
• Le cercueil biodégradable : la gamme de cercueil ne cesse de se renouveler et des solutions écologiques apparaissent, tels que les cercueils en cellulose, en carton ou en fibre réalisées à partir de papier usagé. L'intérieur, lui aussi biodégradable, est constitué d'amidon de maïs et de coton bio. Le tout, biodégradable en un an, pour un prix avoisinnant les 350€. Seul bémol, en cas de crémation, leur combustion nécessite plus de gaz qu'un cercueil "classique".
• l'urne biodégradable: fabriquées à base de sable, de pâte à sel, de carton, d'argile, fibre de coco et/ou de bois, elle ne polluent pas l'environnement. Certaines recueillent une graine qui, une fois l'urne mise en terre, donnera naissance à un arbre.
• les stèles écologiques : le marché des stèles se diversifie également, laissant place à des stèles écologiques et durables, en bois, papier, cuir. Certaines peuvent même accueillir un arbre ou des fleurs.
• Se passer du superflu : les soins de conservation, non obligatoires, restent très polluants. il est tout à fait possible de s'en passer. De même, vous pouvez demander aux personnes conviées à la cérémonie de privilégier les dons plutôt que les cadeaux (fleurs, plaques, etc) qui augmentent l'emprunte écologique des funérailles. Enfin, l'avis d'obsèques, traditionnellement imprimé, peut être remplacé par un courrier électronique.
Il est également possible de compenser l'emprunte de ses funérailles par la plantation d'arbres permettant ainsi d'équilibrer la balance de votre emprunte carbone.
Article source : www.lamontagne.fr